ETUDE PRECEPTA
Le marché des arts de la table et de la cuisine reste relativement épargné par la crise. Il bénéficie en effet de plusieurs facteurs de résistance. Avec un budget moyen annuel par ménage faible (hors électroménager), ce poste de dépenses est moins soumis aux arbitrages de consommation. Cet achat-plaisir profite également du mouvement de recentrage des ménages sur leur intérieur (cocooning) et du succès de la préparation culinaire (cours de cuisine, émissions TV, etc.).
Cette relative résistance ne doit toutefois pas cacher des difficultés réelles. Arrivé à maturité, le secteur ne tire plus parti de l’effet porteur des listes de mariage. Autre facteur structurel, la descente en gamme du marché a pour conséquence un bouleversement des règles du jeu concurrentiel : une majorité de clients préfère aujourd’hui renouveler plus fréquemment ses achats et privilégier des produits moins chers et « tendance ».
A l’instar de nombreux secteurs, le marché des arts de la table se caractérise en effet de plus en plus par une consommation en forme de sablier où les attentes des consommateurs sont davantage tranchées. Ils sont soit prêts à mettre le prix pour un produit vraiment différencié (conseil, concept innovant, produits design et/ou de qualité), soit à la recherche du prix le plus bas pour des produits plus basiques. Les enseignes et magasins positionnés sur les créneaux intermédiaires se retrouvent donc dans une situation délicate et sont pris en étau entre :
- Les opérateurs positionnés sur l’entrée de gamme qui sont principalement des acteurs issus de la grande distribution, à dominante alimentaire (GSA – Auchan, Carrefour, etc.), ou spécialisée (enseignes d’ameublement-décoration et généralistes de la décoration –Ikea, Casa, Maisons du Monde, etc.). L’argument prix est ici primordial pour générer d’importants volumes et la concurrence intra sectorielle est très forte. Pour ces acteurs de l’entrée de gamme, la largeur de l’offre dans l’équipement de la maison constitue un autre avantage concurrentiel indéniable : l’achat d’arts de la table se faisant de plus en plus souvent en complément de celui d’autres produits.
- Les fabricants-distributeurs et les grands magasins qui sont positionnés sur le haut de gamme. Si les premiers développent surtout des points de vente « vitrine » dans lesquels ils valorisent leurs univers spécifiques (Baccarat, Christofle, Bernardaud, Villeroy&Boch), les grands magasins eux s’appuient sur leur capacité à mettre en place des concepts originaux et innovants, et à nouer des partenariats d’exclusivité (Lafayette Maison, Le Printemps de la Maison). Seuls les acteurs réellement innovants peuvent ainsi aujourd’hui pénétrer ce segment.
En savoir plus : http://195.154.196.85/WD110AWP/WD110Awp.exe/CTX_1808-5-HDVBboXXlE/PAGE_PTA_Secteur/SYNC_18402281
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