Entre juillet 2008 et juin 2009, les ventes en ligne de textile ont totalisé 1,6 milliard d'euros, en croissance de 20,5% sur un an, a indiqué Evelyne Chaballier, directrice des études économiques et prospectives à l'Institut français de la mode.
Cette tendance devrait se poursuivre avec l'arrivée attendue sur le net en France de grandes enseignes du secteur qui disposent déjà d'un réseau de magasins physiques.
En valeur, les achats en ligne représentent 5,6% du marché total de l'habillement au premier semestre 2009 contre 4,5% un an plus tôt.
Ces achats sont marqués depuis plusieurs années par une forte saisonnalité. "C'est en octobre et en mars que la part des achats en ligne est la plus forte, ce n'est pas pendant les soldes. C'est plutôt au démarrage des saisons", explique Mme Chaballier.
Les internautes sont à la recherche de bons plans. Plus de la moitié du chiffre d'affaires de l'habillement sur internet concerne ainsi des produits soldés ou en promotion.
Mais achat sur le net ne rime pas toujours avec bonne affaire. Si en moyenne les femmes payent leurs vêtements à un prix 6% inférieur à la moyenne du marché, les hommes, qui recherchent les marques, déboursent 3% de plus.
Dans l'ensemble, les produits les plus vendus sont la layette (7,7% des sommes dépensées), puis le prêt-à-porter enfant (7,1%).
Par tranche d'âge, les hommes de 25-34 ans sont les plus actifs, réalisant plus des tiers des dépenses d'habillement sur le web. En revanche, les filles de moins de 25 ans "sont adeptes du shopping entre copines et elles emmènent maman pour payer".
"Loin de s'opposer", la vente en magasin et internet "se complètent", souligne Mme Chaballier. Et même lorsque l'internaute ne concrétise pas l'acte d'achat, le site peut drainer une fréquentation non négligeable dans les magasins, notamment pour les clients qui procèdent à un repérage et préfèrent essayer les produits.
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